Je viens de recevoir, dédicacé, le premier recueil d'Auriane Kolodziej, Des nuits sans lune, dans sa version en français (il en existe aussi une version en anglais).
Je l'ai lu d'une traite, sans pouvoir m'en détacher. Ce qui ne m'arrive jamais : d'ordinaire, j'ouvre au hasard, lis un premier poème, puis un second, toujours pioché de façon aléatoire. Cela peut durer des jours, des nuits, comme, d'ailleurs, m'y invite l'auteure dans son petit mot accroché au recueil. Là, j'ai pris les pages à la suite les unes des autres, à la quête de la lumière promise. Les pages impaires, devrai-je préciser comme une double invitation à ne pas en commettre, d'impair, ou à faire naître en notre imagination, un peu comme dans les cahiers de récitation de notre enfance, l'illustration sur chaque page en vis-à-vis ?
Il y a dans les poèmes de ce recueil, au-delà des blessures, de la douleur, de la peur, de l'ombre, un instinct de survie qui nous porte, à travers les failles de l'existence, vers la lumière. Comme un négatif aux mots noirs sur pages blanches, la poésie, plus encore que la lune ou le soleil, esquisse la lumière, un espoir pour le présent, offre l'espoir comme présent.
En effet, Des nuits sans lune nous souffle "le poème comme une éclipse" mais aussi comme le rayon de lumière qui transperce des entailles profondes du passé. Le recueil compte 66 textes, comme une référence à "The Mother Road" de Steinbeck (Les Raisins de la Colère) ?
Auriane Kolodziej est une artiste aux multiples talents - elle invoque les inspirations de Roland Barthes, Pierre Soulages et Christian Bobin - et je vous invite à découvrir ses créations sur son mur Instagram (@aurianekolodziej.artist). Ses œuvres poétiques, visuelles, sont une extraordinaire promesse.
J'ai hâte de recevoir son prochain recueil.
HB, Paris, 11 février 2024
Couverture du recueil et deux extraits. © Tous droits réservés à l'auteure, Auriane Kolodziej
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