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  • Photo du rédacteurHenri Baron

AUTOBIOPOÈMES - La vie ne tient qu'à un fil (1ère partie)

Dernière mise à jour : 22 avr. 2021




Textes écrits de 1992 à 2002

© Photographie collection Texieros


Poème créé pour le spectacle de Texieros

(Première à Sauxillanges le 6 septembre 1992)


* * * * * * *   * * * * * * *   * * * * * * *


Le poète se souvient...


"Enfant ne crains rien écoute le silence mystère qui t'abandonne au rêve et te berce


Enfant ne dis rien Je sais les mots que tu veux entendre Je sais les rêves que tu vas rêver


Rêves de lunes et de soleils Rêves d'étoiles qui scintillent


Enfant hisse tes voiles Vois le pourpre du soleil le feu de la mer la nuit Déjà"


Temps arrêté Temps suspendu


* * * * * * *

"Écoute Enfant le chant des oyats sur la dune le chant des mouettes dans l'azur des sirènes au loin le languissant appel lorsque avance sur son fil comme sur l'horizon le Funambule"


Mais l'Enfant rêve Et les vagues le bercent


Douce enfance endormie paisible libre


Temps arrêté Temps suspendu


* * * * * * *


"Immensément Infiniment Enfant Le ciel t'étourdit


Fragile le Funambule sur son fil sans fin cherche une main qui se tende vers lui et tu cherches un sein contre qui te blottir"


L'univers se met à tourner les étoiles veulent valser la lune veut danser dans le silence de la nuit


Tempêtes d'étoiles Tourbillon de paillettes


Le Funambule sur l'horizon fait danser la lune et valser les étoiles Son costume c'est la mer Mille feux mille paillettes Son regard c'est une étoile Mille feux mille paillettes Son histoire c'est une lune


"Et tes rêves Enfant cabriolent farandolent batifolent"


Temps arrêté Temps suspendu


* * * * * * *

La vague roule Funambule et le fil tremble Sens-tu l'écume du vent sa plainte lancinante


Sur la dune le sable se joue du Temps Sur son fil le Funambule danse et son chant ressemble à celui des étoiles et son chant ressemble au vent et son chant ressemble au silence


Le Temps suspendu se berce au gré du vent Le Funambule danse se joue du Temps balancé se donne à l’Éternité


Navires de l'Enfance Voguez vers d'autres lointains Navires en partance pour d'incertaines destinées

Qui sait vos prochains ports


Seul l'Enfant voit en rêve les terres enchanteresses les vierges et mystérieuses contrées où l'emmène oscillant sur son frêle esquif le Funambule


Temps arrêté Temps suspendu


* * * * * * *

Libres comme les étoiles vacillantes Libres comme les mouettes et les goélands

Portés par les virevoltes du vent à la caresse brûlante noyés dans des tourbillons de lumière filante

Abandonnent les astres leur course céleste Mêlent leur clarté au reflet du Grand Bleu Scintillent sur les vagues d'argent S'écoulent sur l'écume du Temps Tourbillonnent dans le bleuté de l'éther


Artifice de lumière


Étoiles vos ailes douces dansent effleurent le visage impassible de l'Enfant qui sommeille

Temps arrêté Temps suspendu


* * * * * * *

Indicible rêve Impossible quête d'étoiles Inaccessibles destinées


Quête de l'Enfance Rêve de l'Enfant


"Tu demandes au Funambule : - Décroche-moi la lune Monte sur ton échelle Et cueille pour me l'offrir Un bouquet d'étoiles Un bouquet de soleils Un bouquet de rêves"


Monte sur ton échelle Funambule Avance encore plus près des arabesques lactées plus près des limbes bleutés plus près de ton Enfance passée


Temps arrêté Temps suspendu


* * * * * * *


Mais le ciel déchiré peu à peu se met à pâlir


Le Temps dans sa course folle bouscule les rêves


Les étoiles une à une s'estompent s'échappent


La lune n'est plus qu'excroissance cicatrice dans l'aube comme le souvenir d'une ancestrale blessure


Blessure de l'Enfance qui passe


© Photographie collection Texieros Brétignolles-sur-Mer, août 1992 Paris, avril 2002

© Autobiopoèmes, La Vie ne tient qu'à un fil



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