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  • Photo du rédacteurHenri Baron

AUTOBIOPOÈMES - Provençales

Dernière mise à jour : 8 août 2020


BUCOLIQUE

Ambivalent amour qui bruisse dans la nuit Mélancolique printemps qui plane et s'étiole Envoûtante mélodie d'un piano perdu Luminescente langueur de mon rêve abysse Inaccessible étoile où meurent nos regards Éphémère éternité qu'invente ton rire

Mimet, 14 février ©Autobiopoèmes, Provençales

 

APT'CROSTICHE

Korils espiègles Ardents et purs Tournez valsez Y aura-t-il Mille princesses Immaculées Nymphes bleues dans l' Immensité

Apt, août ©Autobiopoèmes, Provençales

 


AUX ARBRES ET CAETERA

Arbres aux branches dénudées Comme aux cieux suppliant De daigner leur accorder Un bel et nouveau printemps Arbres au tronc sinueux À la silhouette humaine Élancés vers les cieux Ancrés à la terre souveraine Ô Arbres comme je vous ressemble Arbres désarmés Avec mon amour au vent qui tremble

Mimet, 15 février ©Autobiopoèmes, Provençales

 

PROVENCE

Imagine un limpide arc-en-ciel Qui paresse et n'en finit pas Écoute une cascade d'azur Cherche un chemin de lumière Fais jaillir une source au village ocré de soleil Ferme les yeux C'est l'été

Apt, août ©Autobiopoèmes, Provençales

 

NOCTAMBULATIONS

Si la nuit t'emprisonne dans des rêves insensés Si la nuit t'empoisonne dans des passions glacées Je serai ce chat sur les murs du château somnambule sous le ciel étoilé Même la lune a l'air perdu vers les grands cyprès

Mimet, février ©Autobiopoèmes, Provençales

 

ILLUSIONS

Au détour d'un chemin J'avais pris votre main La serrant sur mon cœur J'avais cru au bonheur

Mais volent mes je t'aime Quand les blancs chrysanthèmes Se teintent du sang noir Des amours illusoires

Il pleut dans ma mémoire Où meurent sans espoir Mon œuvre inachevée Mes amours oubliées

Qui peu à peu se vident Quand arrive livide L'aube qui les achève... Il tonne dans mes rêves

Au détour d'un chemin Vous lâchâtes ma main Pour en aimer un autre Comme Judas l'Apôtre

Apt, aout ©Autobiopoèmes, Provençales

 

MIME

La lune hivernale son visage semble sourire caresser les cimes enracinées au firmament Lune cruelle miroir mensonger désenchanté comme le murmure des vieilles pierres descellées Et la peur soudain peur d'être aimée cri de son amour déchiré dans l'aube lactescente

Mimet, 22 février ©Autobiopoèmes, Provençales

 

LA FEDO MORTE

Je caresse comme en un rêve ta peau brune et nue Sur l'ocre d'or et de sang Tes blonds cheveux d'elfe au vent dénoués Les pierres semblent rire et ton visage-fleur s'épanouir dans la moite chaleur de l'été qui souffle en errance sur le sol de Provence Je m'abreuve à ta source Au ruisseau de tes lèvres Que m'enivrent encor tes yeux-miroirs pers Je voudrais crier prier pleurer Que se taise ou hurle l'écho Je voudrais me suspendre à ton sourire

Frais

comme la Fedo

Morte

comme mes amours


Rustrel-Colorado Provençal, 16 août ©Autobiopoèmes, Provençales

 


ÉLÉMENTS SONGES

La Provence a une histoire L'enfant la rêvera La pierre a une mémoire L'enfant vous la dira Les arbres en automne laissent leurs éphémères se dorer s'empourprer s'échapper Le vent les dérobe les porte les emporte les virevolte Enfant roi Enfant mage Enfant oiseau Enfant nuage Tumulte de l'orage Chant de la pluie Flaques de vie L'enfance crée sa mémoire La pierre vous la dira L'enfance crée son histoire La Provence vous la criera

Apt, 22 aout ©Autobiopoèmes, Provençales

 

ROUX SILLON

Tu dors comme l'enfant s'abandonne au sommeil Ton visage d'ange qu'enivre le genièvre Resplendit dans le soir d'un été qui s'achève Quand je guette impatient l'heure de ton réveil

Peut-être m'offriras-tu ton corps d'ocre-soleil

Et partageras-tu la menthe de ta lèvre

Ta crinière-lavande au parfum de mon rêve

Et l'écho de ton rire à nul autre pareil

J'aime voir dans tes yeux la vie telle une larme Qui perle lentement pour distiller son charme Éclate comme un fruit trop mûr de grenadier

Sauras-tu m'étourdir Ton âme murmurée Posera sur mon cœur un rameau d'olivier Inondant de caresses ta peau mordorée

Apt, 22 août ©Autobiopoèmes, Provençales

Texte paru dans L'Ouvre Boîte n°31, janvier 1996, revue éditée par l'Association Littéraire et Poétique de la Plaine de France


 

PROPOSITION

Si tu veux on recommence les mêmes absences les mêmes errances

Pour aller plus loin par les mêmes chemins parchemins de la vie lendemains d'amour

d'éternité

Mimet, 1er mars ©Autobiopoèmes, Provençales


 

REDONDANCES

Dans ton ciel de Provence On nie l'évidence La déliquescence Rêves sous influence

Dans ton ciel de Provence Où tout recommence Notre inexistence Rêves en défaillance

Dans ton ciel de Provence Tu braves la chance Aimes dans l'urgence Rêves en ambulance

Dans ton ciel de Provence J'oublie ma conscience Voile ma méfiance Rêves en survivance

Apt, août ©Autobiopoèmes, Provençales


 

MIMET-IST(H)ME

Nymphes noctambules Arabesques ambrées Rêves rebelles Gestes grimés

Heures hostiles Intense inconscience Lueur libertine Enigmatique eldorado Hespérides heureuses

Mimet, mars ©Autobiopoèmes, Provençales

 

COLORADO 94

COmme en Rêve ma lutINE, COlombe en l'étheR libertINE, COmète d'oR qui clandestINE, COquelicot et mandaRINE, COmplice Rebelle et félINE, COuleurs de Rustrel, opalINE CORolle et châtouille câlINE, COeur ô mon coeuR qui tambourINE, COmedia ! belle balleRINE !


Apt, août Esnandes, septembre ©Autobiopoèmes, Provençales

 

CINQUANTE ET UN

Espérance en partance Lueur pâle de l'aurore Ombre de caresses sucrées Désir âpre de lèvres framboise Immensité muette des montagnes Errance moite de mes rêves blessés

Mimet, 26 février Embrun, 6 mai ©Autobiopoèmes, Provençales


 

EST-CE SAGESSE OU FOLIE...


Que de lire dans les yeux de l'Autre Un écho de son Destin Son angoisse d'être à moi

Que de panser mes plaies Sur un ventre béant Contre un coeur inconnu

Que d'embrasser et de rire Avec des lèvres qui ne sont miennes Ni n'ont goûté les mêmes liqueurs

Que de caresser et d'aimer Avec un corps un sexe étrangers Jusqu'à la déchirure

Que d'écrire et de chanter Ce que d'autres en silence ont plombé Le mystère de la vie des amours fortes

Est-ce sagesse ou folie Que cette désaimance


Aix-en-Provence, septembre ©Autobiopoèmes, Provençales

 

BRUMES EMBRUNAISES

Quelque part ou ailleurs ici peut-être la musique pleure aux éclats fait valser le vin dans les verres et mon cœur brisé par trop d'alcools mélangés trop d'amours transhumées se laisse bercer par un sourire inconnu éconduit comme les souvenirs d'un été qu'on classe Quelque soit ta réponse il suffirait d'y croire


Embrun, septembre © Autobiopoèmes, Provençales

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